Aël âge : dix-sept ans. avatar : a.p. crédits : moi.
| Sujet: (la folle allure) Sam 2 Juil - 22:17 | |
| | « Il souffrait de mélancolie. Tu sais ce que c'est la mélancolie ? Tu as déjà vu une éclipse ? Et bien c'est ça : la lune qui se glisse devant le cœur, et le cœur qui ne donne plus sa lumière. La nuit en plein jour. La mélancolie c'est doux et noir. Il en a guéri à moitié : le noir est parti, le doux est resté. » |
clara/a. p./les jours s'en vont, je demeure/(©christian bobin + bazar-et-badine) AËL
contretemps tiens-toi droite. souris. ne salis pas ta robe. fais-moi plaisir, n'emmêle pas tes cheveux. arrête de courir partout. applique-toi. aël soupire, aël grimace. dans l'ombre de la nuit, aël remonte ses manches et plonge ses doigts, ses mains, ses bras entiers dans la peinture noire qu'elle étale sur d'immenses toiles blanches. aël est à l'étroit, aël étouffe. à l'aube, elle court longtemps sur la plage, droit devant, elle hurle, vide ses poumons, son corps, et quand sa gorge brûle, elle se tait et rebrousse chemin, un cœur neuf et fou enfermé dans la poitrine. aël ne sait pas, aël ne sait plus. a-t-elle déjà su ? petite, elle disait, maman le monstre grandi dedans moi et sous le lit, elle cachait les histoires de princesses que tout le monde lui offrait. et ils riaient. aël implose, mais aël vit, à contretemps.
métamorphoses sous la peau, le sang bout, le sang boue, le sang sale. face à la psyché séculaire et tachetée, aël se tient droite, épaule relevée et regard noir. ses jambes sont nues et la chemise paternelle trop grande pour elle dévoile sa poitrine. elle ne tremble pas - ou si peu - c'est minuscule - il faudrait s'approcher si près pour remarquer - la commissure de ses lèvres - ses genoux - son pouce - et son index droits - qui ondulent. au bout de quelques longues minutes à se dévisager, elle approche la paire de lourds ciseaux argentés de son visage, empoigne une large mèche de sa crinière brune et c'est une averse qui s'abat au sol, sur le tapis suranné, c'est une tempête, pire que la grêle, il neige des cheveux, partout, des cheveux qui volent et qui tombent, sans un bruit, comment le déluge peut-il être si silencieux ? mais aël hoquette, sourit et explose d'un rire franc et vrai. dans la petite maison, les murs tremblent et sa voix résonne, eoin, eoin, viens voir comme je suis beau !
mise en situation - Citation :
- il est tard, il n'est pas là. le soleil à disparu à l'horizon depuis déjà quelques heures, la maison t'appartient et le temps passe un peu trop lentement. assise à la table de la minuscule cuisine, tu attends qu'il pousse la porte.
les minutes passent, la trotteuse fait son chemin à l'intérieur de mon crâne. tic. tac. tic. tac. tic. tac. tic. mes pensées tressaillent. distraite, je grignote quelques cerises, piochant au hasard dans le vieux bol émaillé devant moi. le jus rouge habille mes lèvres d'une teinte presque effacée, presque invisible, comme le coup de pinceau trop léger d'un peintre trop patient. ma peau me démange, mes ongles la caresse : c'est le sel de la mer, sûrement, porté par le vent, certainement, qui vient picorer mon épiderme. peu importe. j'attends qu'il arrive. j'attends son pas devant la porte, le bruit de ses clés qui viennent faire céder la serrure, le petit courant d'air de son arrivée. je l'attends. il n'y a qu'à lui que je peux raconter ça, (les images se bousculent dans ma tête), la fille au joli sourire, (je vois encore sa silhouette dans les couloirs de la pension), celle qui m'a vu(e) moi, (et le parfum de ses cheveux qui volent), et qui, d'une voix gracieuse, un peu cassée, un peu d'ailleurs, (ses lèvres qui s'entrouvrent comme pour m'offrir le monde), dit : " vous avez de beaux yeux, tu sais", (le rouge à mes joues et son rire léger, éraillé, minuscule, son rire d'une seconde). à qui d'autre pourrais-je raconter ça ? il n'y a que lui, n'est-ce pas. il n'y a que lui. les autres, au village, se moqueraient sûrement. ils diraient, " aël, quand elle saura qui tu es, elle partira en courant, comme les autres, aël, tu veux qu'on lui dise, nous, à quel point tu mens ?" et alors, il n'y aura plus que mes larmes ravalées, et mes poings serrés. non. il finira bien par arriver, n'est-ce pas ? il finit toujours par arriver, je crois.
Dernière édition par Aël le Lun 4 Juil - 20:51, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: (la folle allure) Lun 4 Juil - 20:33 | |
| ça me va très bien ! |
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| Sujet: Re: (la folle allure) Lun 4 Juil - 21:42 | |
| J'aime beaucoup, Clara. |
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| Sujet: Re: (la folle allure) Mer 6 Juil - 0:04 | |
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| Sujet: Re: (la folle allure) Mer 6 Juil - 0:15 | |
| je suis un peu beaucoup amoureuse. |
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| Sujet: Re: (la folle allure) Mer 6 Juil - 21:11 | |
| (je me trompe TOUJOURS de compte) (mais la flemme de changer ) je vous aime, je suis amoureuse de vous. voilà. (marine, quand tu veux ! ) |
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| Sujet: Re: (la folle allure) | |
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