cendres, elle s'effrite,
cendres, elle n'est qu'une bronchite,
qui te déchire la gorge,
qui peu à peu, la forge.
cendres, elle sait pas qui elle est,
est trop perturbée,
par lui, par ses mains,
sur ses seins,
sur ses reins,
par ses jeux malsains.
mais enfin, elle est libérée,
bien que toujours amourachée.
sur le bord de la falaise,
elle perd toutes ses aises.
elle regarde l'horizon,
le vent soufflant dans sa toison.
il lui manque, comme un tube de nicotine,
picorant ses veines,
y créant des tempêtes de tourments et de peines,
qui piétine
jusqu'à la moindre parcelle de raison,
quand elle se tord comme un accordéon.
elle se retourne, tente de rester debout
alors que le vent la pousse comme un fou.
les pieds au bord du vide,
la tête néant,
le regard insipide
à cause d'un absent.
cendres-fantôme,
cendres-effacée,
atone, atome.
cendres-sauvage,
cendres-blessée,
annihilée,
cendres-pas-sage,
cendres-dépitée.