Océan Mer âge : mille ans. avatar : peu importe. crédits : déambule, alessandro baricco (citation).
| Sujet: contexte Dim 30 Nov - 0:32 | |
| C'est une simple bâtisse, perchée sur le haut d'une falaise. Elle regarde la mer – on dirait même qu'elle voudrait y plonger, qu'elle se penche toute entière vers le vide qui s'offre à elle. Elle est là. On dirait que c'est le vent qui l'y a déposé. Depuis combien de temps est-elle là ? C'est un mystère. Des années, peut-être une semaine. À l'intérieur, quelques chambres poussiéreuses et le plancher, usé, qui grince. L'eau met parfois de longues minutes à devenir chaude et les draps blancs ne le sont plus vraiment depuis longtemps. Autour, il n'y a rien, si ce n'est le silence des vagues qui se brisent sur la plage en contrebas et un minuscule village qui semble être là depuis des milliers d'années. Il n'y a pas de temps. La vie semble si simple, si longue, si calme. La vie semble s'arrêter. C'est comme si l'on pouvait appuyer sur pause. Mettre un marque page dans le livre de l'existence. Pour le reprendre. Plus tard. Arrêter les secondes et les heures qui courent. Ne vivre qu'au rythme des marées et de l'infini océan. Où sommes-nous ? Peut-être en France, sûrement ailleurs. Nous sommes là, c'est certain. C'est peut-être tout ce qui compte. C'est une simple bâtisse, perchée sur le haut d'une falaise. Elle regarde la mer – on dirait même qu'elle voudrait y plonger, qu'elle se penche toute entière vers le vide qui s'offre à elle. Elle est là. On dirait que c'est le vent qui l'y a déposé. Depuis combien de temps est-elle là ? C'est un mystère. Des années, peut-être une semaine. À l'intérieur, quelques chambres poussiéreuses et le plancher, usé, qui grince. L'eau met parfois de longues minutes à devenir chaude et les draps blancs ne le sont plus vraiment depuis longtemps. Autour, il n'y a rien, si ce n'est le silence des vagues qui se brisent sur la plage en contrebas et un minuscule village qui semble être là depuis des milliers d'années. Il n'y a pas de temps. La vie semble si simple, si longue, si calme. La vie semble s'arrêter. C'est comme si l'on pouvait appuyer sur pause. Mettre un marque page dans le livre de l'existence. Pour le reprendre. Plus tard. Arrêter les secondes et les heures qui courent. Ne vivre qu'au rythme des marées et de l'infini océan. Où sommes-nous ? Peut-être en France, sûrement ailleurs. Nous sommes là, c'est certain. C'est peut-être tout ce qui compte. © déambule (texte), KIDD (image) |
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